Mme Carmen Bissonette, membre du comité des usagers du CRDITED-ME et mère de Marly, nous explique ci-après ce qu’elle a retenu de cette conférence.
«Récemment j’ai eu la chance d’assister à une conférence donnée sur la transmission de notre patrimoine adressée aux parents d’enfant handicapé ou vulnérable. Je vous avoue que les informations que j’y ai reçues m’ont fortement inspirée quant aux tâches que j’ai à faire avant de partir pour l’au-delà… Bien oui! Rien ne sert de se mettre la tête dans le sable comme une autruche, mieux vaut bien préparer la relève qui prendra soin de ma belle Marly après mon décès.
Me Laurent Fréchette, rappelait que ma fille de 25 ans, comme tous ceux qui reçoivent un chèque de Solidarité Sociale tous les mois, ne peut avoir plus de 2,500$ le dernier jour de chaque mois dans son compte de banque. Par contre, tout en respectant cette limite, elle pourrait recevoir une partie se son héritage sans être pénalisés.
En effet, Me Laurent Fréchette expliquait qu’une personne dite ‘’vulnérable’’, bénéficiaire des prestations de Solidarité Sociale, peut recevoir un héritage qui lui sera versé au besoin, sans la priver de ses prestations. Le secret… le testament doit être fait en créant une FIDUCIE de type HENSON dédiant une somme ou un pourcentage de l’héritage à notre décès.
J’ai donc à faire mes devoirs:
- Refaire mon testament,
- Décider du partage des avoirs entre mes enfants
- Créer une FIDUCIE de TYPE HENSON pour ma fille handicapée.
- Nommer et aviser TROIS FIDUCIAIRES dont un qui ne serait pas un éventuel héritier de ma fille et je nommer aussi leurs remplaçants, au cas où ils se désisteraient. Ces personnes administreront la fiducie et veilleront au bien-être de ma fille avec son curateur (si celui-ci ne fait pas partie des fiduciaires).
- Rédiger un MANDAT HUMAIN, celui-ci traitera des aspects physiques, psychologiques, intellectuels, socio-relationnels, affectifs, culturels et spirituels concernant mon enfant handicapée. J’en avais déjà longuement discuté avec son père avant son décès.Sa fratrie connaît donc bien les valeurs à faire respecter dans ce document.
Je ne connais pas l’espérance de vie de ma fille ni la mienne d’ailleurs, mais une chose est sûre, avec ce type de FIDUCIE, je pourrai mourir en paix en sécurisant l’avenir de ma belle Marly si vulnérable et en soulageant sa fratrie de plusieurs soucis.»