VOTRE COMITÉ VOUS INVITE À UNE RENCONTRE SUR LA PROCHE AIDANCE
VOUS ÊTES DES AIDANTES NATURELS, DES PROCHES AIDANTS…
Et maintenant, des PERSONNES PROCHES AIDANTES, selon la nouvelle désignation de ces parents qui traversent la vie en s’occupant en parallèle de celle d’un fils ou d’une fille vivant avec une déficience ou un trouble du spectre de l’autisme. Ces parents qui, au jour le jour, doivent prévoir à l’avance pour aplanir les difficultés, qu’il s’agisse de trouver une garderie qui acceptera leur tout-petit malgré son retard de développement, de l’inscrire aux loisirs ou dans un camp de vacances, parfois à des kilomètres de leur domicile, ou encore de trouver une école pouvant répondre à ses besoins particuliers…
Ces démarches s’inscrivent dans le flot habituel d’une vie familiale où les autres enfants réclament aussi votre disponibilité, où vos tâches quotidiennes doivent trouver leur place, où un jour votre présence sera requise auprès d’un père ou d’une mère vieillissante. Et où vous devrez faire face aux mêmes situations de vie que tout le monde, épisodes de maladie, de chômage, de difficultés conjugales, de crises familiales.
Vous planifiez enfin un petit séjour dans le Sud pour profiter d’un peu de repos? Il vous faudra vous assurer que votre fils ou votre fille puisse, à ces dates-là, être admis dans une ressource de répit dont les places sont limitées. Vous êtes appelés dans une région éloignée au chevet d’un de vos parents en fin de vie? Vous devez trouver en urgence une ressource de dépannage pour Sophie ou Jean-Pierre… qui vit encore avec vous à vingt-cinq, trente ou quarante ans…
Et même quand il vit dans une ressource, il passe des fins de semaine chez vous, vous magasinez ses vêtements…Vous vieillissez et vous voyez vieillir aussi cet enfant devenu adulte à son tour. Vous traversez avec lui ces étapes que les adultes gèrent d’habitude par eux-mêmes sans leurs parents, comme la ménopause de votre fille ou la calvitie de votre fils, comme les soins dentaires ou les examens de la vue, comme les otites ou tout autre ennui de santé. Vous vous occupez et vous vous préoccupez d’elle ou lui.
Sa vie est reliée à la vôtre par un fil continu, et vous voyez ce fil faire de plus en plus de détours du côté de vos autres enfants qui, devenus adultes à leur tour, s’inquiètent de ce qui attend leurs parents, mais aussi leur frère ou sœur. Vous êtes bien conscients que très tôt, ils ont été ses défenseurs face à leurs amis, et plus souvent qu’à leur tour ses gardiens après l’école. Que parfois, cette responsabilité pouvait devenir un boulet pour eux. Mais comment faire autrement quand on ne trouve personne d’autre ?
Vous êtes des personnes proches aidantes depuis des décennies : vos autres enfants, vous les avez menés à l’âge adulte, vous les regardez poursuivre leur vie, vous êtes parfois en désaccord avec leurs choix mais ils en sont responsables. Celle-ci, celui-ci continue à avoir besoin de votre soutien, et un jour pas lointain du soutien de ses frères et sœurs. Cette responsabilité pèse sur leurs épaules quand ils partent vivre leur vie d’adulte, sachant que leur frère ou leur sœur reste à votre charge, ses activités à l’extérieur de la maison se limitant à deux ou trois journées par semaine, sans autre accompagnement que la famille.
Parents et frères et sœurs partagent de tout temps une charge mentale trop souvent méconnue. Ils en ont subi l’impact bien avant que cela ne soit évoqué par les mamans prises entre leurs petits cocos et le boulot, le ménage, les courses, etc. Cette charge mentale devant l’insuffisance des services de toute sorte dans un monde où les différences ne semblent la responsabilité de personne, où le soutien à l’intégration sociale reste souvent un vain mot, craignant ce qui arrivera à votre fils, à votre fille si vous tombez malade, et quand vous ne pourrez plus vous en occuper, et toutes ces préoccupations qui empêchent de dormir.
Le comité veut souligner votre contribution en vous invitant à une activité toute particulière le 23 mars prochain, dans le cadre de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle, sous le thème Je prends ma place! On vous y donnera la parole et on y parlera de la proche aidance et de ressources qui pourraient vous épauler. Bienvenue donc à vous, chers parents, ainsi qu’aux frères et soeurs!
Date: 23 mars 2024 Lieu: Hôtel Rive Gauche, 1810 Rue Richelieu, Beloeil, J3G 4S4 9h00: Arrivée des participants 9h30: Présentation des conférencières 11h00-12h00: Brunch de type buffet chaud et froid, échanges entre participants Coût: Gratuit
À noter que le nombre d’inscriptions est limité à 60.
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